titre : Nezha mon frère 我家有個風火輪
auteure du texte : ZHANG Manjuan 張曼娟
éditions : Tianxia 天下文化
année : 2006 Taipei
langue : chinoise
C’est avec plaisir que j’ai parcouru les cent pages d’un seul trait. Le récit, inspiré d’un épisode du roman L’Investiture des dieux (XU Zhonglin 許仲琳, 16e siècle), raconte la vie de Nezha 哪吒, l’unique enfant-dieu dans le panthéon chinois.
Nezha est le troisième fils de LI Jing, un général qui a contribué à la fondation de la dynastie des Zhou vers le 11e siècle avant J.C. Mais il est surtout l’incarnation d’un disciple du maître taoïste Taïyi Zhenren. Sa naissance est si peu naturelle que LI Jing a voulu lui ôter la vie sur le champ. Depuis, cet enfant à la fois innocent et puissant ne cesse de causer des ennuis à son père en offensant les Rois dragons malgré lui, jusqu’au point d’orgue où il « rend sa chair à sa mère et ses os à son père » et se donne la mort.
L’histoire aurait pu s’arrêter là si LI Jing n’avait pas profané le temple érigé par la mère en mémoire de Nezha. Ressuscité par le maître taoïste, Nezha revient combattre LI Jing qu’il ne reconnaît plus comme son père.
L’auteure ZHANG Manjuan est une écrivaine confirmée publiée depuis plus de vingt ans. Fascinée par les histoires fantastiques dans la tradition littéraire chinoise, et consciente de la nécessité de faciliter l’accès à cet héritage pour la jeune génération, elle a choisi quatre récits classiques qui, sous son plume imaginatif, gagnent une « second life ». L’intention est louable et le résultat convaincant.
Un bel exemple de « transmission créative ».