Juin 2024, Mathilde Chèvre, amie éditrice du Port a jauni et l’une des conseillères littéraires du Festival Livres d’ailleurs à Nancy, a suggéré à l’association Diwan en Lorraine de m’inviter à la 4e édition de l’événement du 27 au 30 mars 2025.
Au fil des échanges avec le président de l’association Ridouane Atif, j’ai découvert petit à petit le profil et le parcours des auteurs invités cette année dont Sorour Kasmaï (Iranienne, présidente de l’édition 2025) et Karim Kattan (Palestinien, prix Jésus Paradis 2025). Originaire de Taiwan, donc de l’Extrême-Orient, j’ai eu l’honneur et le plaisir de rejoindre l’événement. Outre une intervention au collège Jean Lurçat de Frouard, j’ai partagé une table-ronde avec Sofia Karampali-Farhat (Liban) et Nasser Soumi (Palestine) animée par Laurence Gillot, avant de participer à un échange avec les habitants de Vandœuvre-lès-Nancy à l’initiative de l’association AVEC.
Comme auteur et éditeur, je me suis réjoui de cette occasion de rencontrer des auteurs d’ailleurs dans un événement qui s’adresse à un public large. En effet, en littérature jeunesse, notamment concernant l’offre d’albums illustrés, si les médiateurs et créateurs rappellent constamment la pertinence de travailler à la diversité culturelle et à l’inclusion, à la « représentation » appuyée de l’altérité, la « présence » des voix d’auteurs d’ailleurs – et en tous les cas d’outre Occident – reste rare et relativement éparse. Pourtant, quand ces auteurs parlent de leur vécu, nous y voyons nos espoirs et nos peurs. Adultes et enfants, nous y trouvons nos propres histoires. Nous comprenons alors que l’universel ne n’émane pas nécessairement de nous ; qu’il peut tout autant procéder d’ailleurs, et nous saisir, sans esprit conquérant, avec générosité et humanité.
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