Le vernissage du 13 avril offre un beau moment de convergence, avec l’aimable introduction par le vice-président de l’association Passage Sainte-Croix M. Hervé Morvan. Le public témoigne par sa présence que la quête spirituelle, bien qu’intime, n’impose pas la solitude ou l’isolement. Elle peut ne pas être reléguée au rayon « développement personnel » en librairie et reste une bonne raison de se retrouver en société.
Or, si l’envie de comprendre les pensées chinoises est réelle, celles-ci ne se livrent pas facilement. Pour cause : elles s’acquièrent par petites doses, jour après jour. Et tant qu’on ne les met pas en pratique, on ne peut pas prétendre les avoir acquises. Ceci est vrai aussi pour les Chinois eux-mêmes, nous sommes tous logés à la même enseigne.
Généralement, les philosophies chinoises n’exigent pas une allégeance exclusive. Ce fait continue de troubler certains lecteurs qui mettent la connaissance devant la pratique.
Une lectrice m’interpelle car elle s’étonne de voir le bouddhisme inclus dans la culture chinoise alors qu’il est né en l’Inde. Evidemment elle n’a pas encore lu les panneaux qui ne laissent aucun doute sur ce point, et je n’avais pas la présence d’esprit de lui rappeler qu’à Amboise nous fêtons les 500 ans de la Renaissance qui nous est venue… d’Italie.
L’exposition est une goutte d’eau dans l’océan d’efforts à rapprocher nos deux continents culturels. En plus de l’enthousiasme du départ, je ressens la responsabilité de ne pas intimider ou décevoir les lecteurs qui ont fait leur premier pas… dans un si grand voyage.
Expo au Passage Sainte-Croix (Nantes) jusqu’au 20 avril.