« Ce n’est pas très compliqué » de Samuel Ribeyron

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Demain, jeudi 25 septembre, paraîtra en librairie le nouveau livre de Samuel Ribeyron, Ce n’est pas très compliqué.

Samuel Ribeyron nous a fait le plaisir et l’honneur de l’accompagner dans son travail vers une publication de son projet et les éditions HongFei Cultures lui en sont reconnaissantes.

Entre Samuel et HongFei, c’est une histoire qui dure. En 2007, il fut le premier illustrateur engagé à nos côtés pour travailler sur Yllavu, le texte d’un moine bouddhiste de Taiwan, Gambhiro Bhikkhu. Un an plus tard, il accompagnait le premier texte de Chun-Liang Yeh, le conte Pi, Po, Pierrot, de ses magnifiques illustrations et offrait à ce livre une visibilité qui l’a placé depuis parmi les meilleures ventes de notre catalogue. En 2010, nous publions pour la première fois un livre entièrement signé par Samuel, texte et images, une petite histoire sucrée d’amitié amoureuse, Salade de fruits.

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Avec  Ce n’est pas très compliqué, Samuel offre au lecteur un grand livre (25x34cm), un livre précieux (imprimé sur un papier Munken), un TRÉS BEAU LIVRE où la qualité de l’histoire le dispute à l’intelligence de la narration.

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résumé – Un garçon aime beaucoup Louise, sa voisine. Ensemble, ils partagent le plaisir de dessiner à la craie des arbres par terre dans leur petite rue. Un jour, Louise demande à son ami ce qu’il a dans la tête. Comme il ne sait pas quoi répondre, il décide d’aller y voir. Ce n’est pas très compliqué… Là, il découvre une forêt silencieuse, une autre secrète, puis une timide, etc. Dans un coin, il y a même la forêt de leur rue. Pendant ce temps, la vie réelle fait son œuvre et Louise déménage. Ici, pas de larmes. Serait-ce que ce garçon n’a pas de cœur ? Ce n’est pas très compliqué… il suffit d’aller y voir pour découvrir son univers intime où Louise continue de rêver et de dessiner.

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A travers cette histoire, Samuel donne à voir les vérités intérieures d’une enfance, où le bonheur du présent et la force de l’imaginaire réconfortent un cœur qui connaît son premier chagrin, celui de la séparation. Mais ici, aucune tristesse. Le héros, doté d’un imaginaire riche, transforme l’absence en terreau fertile d’où jaillissent la douceur du souvenir et la création.

La grande force de ce livre qui approche en toute simplicité l’intimité de l’être, ici un enfant, tient notamment dans la forme narrative originale que lui donne son auteur : à mesure qu’on avance dans le récit, le texte – court, simple et évocateur – cède, aux dernières pages du livre, toute la place à une illustration puissante et touchante qui invite l’enfant-lecteur à trouver ses propres mots pour dire l’émotion qui sera la sienne.

Au-delà, Samuel a un talent rare : il sait rendre palpable la subtile fluidité du passage permanent entre le réel et l’imaginaire qui caractérise l’enfance. Cela, grâce à un texte tantôt narratif, tantôt contemplatif, et à une illustration oscillant entre une figuration minimale de l’existant (un encadrement de fenêtre ou un miroir) sobrement mise en page, et la puissance féconde de l’imaginaire (les forêts traversées) éclatant en doubles-pages.

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Avec Samuel, faire un livre, c’est une chose sérieuse et c’est une affaire de cœur. Cela nous convient.

Bonne lecture à tous.

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pour prolonger votre lecture :

interview de Samuel Ribeyron sur le Blog La Mare aux mots (fév. 2013)

– interview de Samuel Ribeyron dans CuiCui ! (sept. 2014), la gazette des éditions HongFei