Le 11 décembre à 18h à la librairie Le Phénix, nous avons assisté à la présentation du deuxième numéro de « Planète Chinois » : la revue de tous ceux qui étudient le chinois (et découvrent une culture), fruit d’une collaboration de qualité entre la prestigieuse maison d’édition chinoise Shangwu Yinshuguan et le CNDP (Centre national de documentation pédagogique). Le périodique trimestriel, riche en articles, photos, reportages, initiations à la langue et l’écriture chinoises, se prolonge avec un site internet qui fournit gratuitement des supports multimédia interactifs pour transporter le lecteur sur une autre planète, sans bagage (ni émission de CO2).
Cette belle publication en main, je cherche des mots pour vous inviter à en faire l’expérience. Soudain, ma pensée fait un grand bond en arrière. En 1989 (il y a vingt ans, et oui), je me suis inscrit à l’Alliance Française de Taipei pendant deux trimestres pour commencer mon apprentissage de la langue française.
C’était un cours du soir, deux ou trois séances par semaine. Mon premier professeur s’appelait Brigitte et le deuxième Valérie, toutes les deux jeunes, belles et fort sympathiques. Pour rendre mes devoirs rédigés en français, j’utilisais mon PC ; les lettres avec accent devaient être saisies une à une avec la fonction « insérer des caractères spéciaux ». C’était fastidieux mais j’étais fier de présenter mes compositions à Valérie (avec Brigitte, je n’avais pas encore le niveau pour écrire).
… Je m’éloigne un peu du sujet qui est la revue « Planète Chinois ». Mais en effet, elle me rappelle la méthode française « Sans Frontières » pratiquée à l’Alliance Française en 1989. J’y ai découvert l’existence fictive d’un monsieur (dont j’ai oublié le nom et prénom), pianiste habitant Place Contrescarpe à Paris. Celle aussi de plusieurs jeunes Suisses voyageant en Bretagne ayant obtenu l’aimable permission d’un agriculteur de camper sur son champ d’artichauts ; pour le remercier ils lui offraient des chocolats suisses avant de repartir.
Trois ans plus tard, j’ai atterri sur la Planète Français. Qui l’eut cru ?
Seul, empruntant le métro parisien, sous un ciel gris, je suis venu voir de mes propres yeux cette fameuse place Contrescarpe (hélas je ne saurai pas vous dire à quoi ressemble un champ d’artichauts en Bretagne ; je n’en ai jamais vu).
(à suivre)