L’auberge des ânes, coll. « contes de Chine », éd. HongFei Cultures, paraît en librairie le 4 octobre. Texte d’Alexandre ZOUAGHI et Chun-Liang YEH / illustration de Clémence POLLET
Résumé : En Chine, à une époque reculée, l’aimable aubergiste Sansan tient seule une auberge de bonne réputation. Les voyageurs sont nombreux à séjourner chez elle et son commerce est florissant comme en témoignent les nombreux ânes qui entourent l’auberge. Il faut dire qu’e Sansan régale ses hôtes d’un vin doux et de galettes dont elle seule connaît le secret de fabrication. Une nuit où il séjourne à l’auberge, un jeune homme du nom de Zhao découvre le terrible secret de Sansan : magicienne, l’aubergiste transforme ses hôtes en ânes qui viennent grossir son troupeau. Zhao, plus avisé que les autres, saura échapper au sortilège de Sansan qu’il prendra même à son propre piège. La vie d’ânesse de la femme aurait pu durer longtemps sans la bienveillance d’un vieil ami moine croisé par hasard !
Avec L’auberge des ânes, nous avons souhaité porter vers un jeune public francophone un conte de Chine vieux de plusieurs centaines d’années (dynastie Tang), dans une langue contemporaine qui ne trahisse ni l’histoire ni la manière singulière qu’ont les Chinois de la raconter. Les deux auteurs qui ont collaboré à l’écriture de ce texte, Alexandre ZOUAGHI et Chun-Liang YEH, réussissent parfaitement cette gageure. Restés proches du dépouillement de la narration d’origine, ils parviennent, dans un texte élégant, à donner aux personnages et situations une belle épaisseur et un véritable caractère.
Tandis que les auteurs ont préservé la part de rudesse mais aussi tout l’humour dont est capable un conte chinois lorsqu’il ambitionne d’éclairer les hommes et de les appeler à rester attentifs aux mystères du monde qui parfois réservent bien des surprises, l’illustratrice a travaillé dans le même esprit de sobriété. Lorsque nous avons proposé à Clémence POLLET d’illustrer ce texte, nous connaissions son remarquable travail d’illustration réalisé pour L’Ébouriffée (Rouergue 2009) et celui savoureux, épuré, serein et enjoué de Soupe de Maman (Rouergue 2011). Nous étions impatients de découvrir la voie qu’elle donnerait à son image et avons été heureux de la justesse et de la sensibilité de sa proposition. D’autant que Clémence réussit le tour de force de créer une image captivante, gracieuse et résolument moderne tout en puisant avec intelligence couleurs et formes à la source de l’époque Tang !
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L’auberge des ânes, coll. Contes de Chine, éd. HongFei Cultures, en librairie le 4 octobre 2012.
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À noter, Clémence POLLET vient également d’illustrer le très beau Petit Chaperon bleu paru aux éditions Le Baron perché.